Tasmanie



Lundi 18 février : Beaconsfield – Narawntapu national park
Nous replions rapidement la tente car le coin où on est n’est pas autorisé aux tentes et en plus il est indiqué qu’il faut quitter avant 9H … 9H00 nous donnons nos premiers coups de pédales. Nous allons déjeuner dans un parc à côté. Nous essayons ne pas partir trop tard car la route est longue aujourd’hui, gravelled et très hilly et c’est une journée très chaude …nous arrivons vite sur la route gravillonée, il faut chaud, très chaud. Nous pédalons dans la forêt de pins et d’eucalyptus, il n’y a pas un bruit à l’exception de quelques chants d’oiseaux, nos bras luisent, un léger goût salé sur les lèvres… nous faisons une pause pour midi car nous n’en pouvons déjà plus … les automobilistes s’arrêtent pour nous demander si tout va bien (on apprécie cette attention). Nous repartons après une pause qu’on aurait bien prolongée … rapidement, on arrive à la première grosse côte (qu’on pense être la seule !) … et hop on descend et on pousse … peut être quelques précisions sur ce qu’on appelle « on pousse » (oh ! lecteur ! je vois bien quelques sourires se dessiner sur vos lèvres…). Donc lorsque l’on s’arrête pour pousser, c’est que l’on arrive plus à repartir à cause d’une pente trop raide et souvent de gravillons qui nous font déraper … donc on descend de notre vélo, si les enfants sont réveillés, ils descendent également (on allège au maximum la chariot), et on se met à deux pour pousser car seul on n’y arrive pas … on monte plusieurs mètres comme ça et généralement Ju redescend est remonte son vélo en pédalant avec Kiara en moins dans la chariot c’est un tout petit peu plus aisé … et quand la montée est grande, on recommence ces étapes plusieurs fois. En l’occurrence, cette ENORME montée, nous a pris 1h environ … les deux enfants étaient réveillés, chantaient « oh hisse la saucisse » lorsque nous montions… le vélo de Béné, les enfants et Béné étaient arrivés en haut, et on attendait Ju en goutant… au bout d’un long moment, j’aperçois enfin le drapeau de la chariot … qui arrive à toute berzingue … soit Ju a trouvé une voiture pour le monter soit il est plus que prêt pour le tour de France … bon inutile de scruter vos écrans au moins de juillet … Ju arrive en quelques minutes dans un double cabin ute (ce qu’on appelle un super pick-up qui nous sauve la vie) avec Larry (ou Harry) qui nous explique que son fils nous a croisé sur la route et qu’il a trouvé ça trop dangereux, il a donc appelé son père pour qu’il vienne nous chercher … incroyable mais vrai !! on n’en revient pas !! Larry nous charge matos et personnes dans son super pick-up (les enfants sont supers contents et nous aussi surtout quand on découvre la suite de la route !!) et nous emmène aux portes du Narawntapu park … sans rien attendre en échange, juste par gentillesse et d’attention aux personnes … on est scié, on se perd en thank you very much, gênés de ne pas savoir comment lui témoigner toute notre gratitude. D’autant plus que bien assis dans le super pick-up, on découvre une route bien cabossée et avec encore beaucoup de grosses montées …nous ne serions jamais arrivés le soir au parc. Le soleil est descendant, Larry nous dépose en nous expliquant la balade que l’on peut faire pour voir les wombats, nous montre notre premier wombat au loin, et nous au revoir …au revoir et encore merci beaucoup … On jette nos vélos au campement et on file voir les wombats.

Le « parc au nom imprononçable » est beaucoup moins arboré que les autres parcs que nous avons visités, il y a une grande plaine avec des marais, des dunes et des plages. C’est très calme et on ressent un apaisement lorsque l’on se balade sur la plaine en observant les wombats, peut être est-ce eux qui nous communiquent leur tranquillité. En effet, ces marsupiaux sont « on ne peut plus » chill … on peut les approcher à 10 cm pour les regarder brouter, gratter, … ils nous jettent à la limite un coup d’œil et puis continuent à manger… nous sommes aux anges de voir enfin ces boules de poil si mignonnes, un peu empotées quand elles courent… On aperçoit aussi un kangourou (un grand (forrest kangouroo seule espèce de kangourou en Tasmanie)… ceux que l’on avait vu avant étaient des wallabies beaucoup plus petits). Il semble aussi intrigué que nous, et on s’observe mutuellement…Après une belle promenade d’observations, de calme, nous rentrons nous faire un barbecue… La vie sauvage est intense, on ne sait presque plus où donner de la tête entre les wallabies et les wombats qui sortent à la tombée de la nuit. Après avoir vu ces gentils animaux, nous lisons une affiche sur les portes des toilettes… on vous laisse lire…

Ok nous serons vigilants, nous sommes partagés entre l’envie de voir à quoi il ressemble ce tiger snake et l’appréhension qu’il voit un des nos enfants avant … au final, il ne pointera pas la bout de sa langue fourchue… Nous adorons ce parc, dont personne ne nous avait parlé, qui semble être dans un coin paumé de la carte de Tasmanie mais qui vaut vraiment le détour. Malheureusement, nous avons contacté une warmshower à Devonport pour mercredi, donc nous ne nous attarderons pas.



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dernière version 13/01/2014
Voyage d’une famille dans le monde