Java, Indonesie


Mardi 2 juillet – Vendredi 5 juillet Banuywangi (Java)
Nous quittons Bali par ferry. Un vieux bateau tout rouillé dans lequel on se demande comment il ne prend pas l’eau.

Il comporte quand même une pièce avec des matelas en bois pour faire la sieste ! Après 1 heure de traversée au son et clip des chanteurs romantiques indonésiens, nous débarquons sur Java. Une marche dans Banuywangi nous fait découvrir une ville propre, dynamique, assez moderne tout en gardant ses traditions. Nous assistons à une battle de Break danse devant un temple hindou, beaucoup d’activités sportives en fin de journée. Nous visitons un temple chinois à la tombée de la nuit ce qui fit ressortir les couleurs rouges des « lampions » et les dorures des murs et plafonds.

Avec les enfants, nous nous faisons prendre en photo plus souvent que ce que nous prenons de photos ! Aucun harcèlement touristique c’est agréable. Nous avions fait une escale à Banuywangi pour aller au Kawah Ijen, volcan en activité qui accueille en son centre un lac extrêmement acide. Il a été rendu célèbre en France suite au reportage de Nicolas Hulot sur les porteurs de souffre qui descendent dans le cratère au milieu des fumées de soufre pour extraire du souffre jaune intense et remonter une soixantaine de kilos sur un sol très glissant. Le réveil est matinal pour assister au lever du soleil et surtout devancer les nuages. Un peu plus d’une heure de voiture plus tard, nous arrivons au pied. Il fait bien froid, les 4*4 déposant les touristes sont nombreux. Un p’tit thé pour se réchauffer et nous voilà partis pour l’ascension. Les porteurs nous repèrent avec 2 enfants et nous proposent à peine partis de porter les enfants moyennant finances … nous sommes ok mais les enfants un peu moins : deux adultes habillés de bric et de broc, ayant un espèce de t-shirt sur la tête, avec un visage buriné , les enfants de bon matin sont réticents. Les porteurs essayent de les amadouer mais ils sourient … c’est pire, les enfants prennent peur face aux trous plus nombreux que les dents. Après moultes négociations, les enfants acceptent ! La montée commence douce au début puis de plus en plus pentue. Nous croisons déjà les premiers porteurs qui sont reviennent du cratère avec leurs paniers remplis de souffre… ça a l’air lourd, très lourd mais les couleurs sont magnifiques. Nous apercevons les sommets des volcans alentours qui dépassent de la mer de nuages. Après 3 km de montée, nous atteignons la crête du cratère, un épais nuage le remplit et des vapeurs nous piquent le nez. Nous ne voyons pas grand-chose, puis le vent tourne emmenant avec lui le nuage de vapeurs de souffre et découvrant le lac bleu acide.

Nous restons un moment à admirer la vue tout en étant vigilant que le nuage de vapeurs ne vienne pas sur nous. Il est tentant de descendre dans le cratère avec les porteurs mais le sol est très glissant et le nuage très présent … impossible avec les enfants. Tout en bas, nous apercevons sortir parfois du nuage une roche jaune et des petits hommes, un bout de tissu fiché dans la bouche pour essayer de se protéger les voies respiratoires. Avec leur lance de bambou, ils frappent ce jaune pour en détacher des morceaux qu’ils chargent ensuite sur des paniers. Travail à la chaine, un collègue prend le relai en chargeant la cargaison jaune sur une épaule, se voutant sous le poids. Courbé, il attaque la remontée glissante du cratère en bottes en caoutchouc. Après cet effort, ils arrivent en haut au milieu des touristes qui les prennent en photo…avant de redescendre le volcan. Des endroits sont installés pour poser leur fardeau et leur permettre de souffler. Nous notons l’influence Hulot avec une présence très française parmi les touristes ce que nous n’avons noté nulle part ailleurs. Sur le chemin du retour, nous longeons et nous arrêtons dans des plantations de café, clous de girofle et caoutchouc.

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dernière version 13/01/2014
Voyage d’une famille dans le monde