Jeudi 24 janvier : Richmond – Sorell Nous avons passé une bonne nuit. En attendant que Maël se réveille, Kiara et Ju vont explorer la faune des environs : ils reviendront fiers d’avoir vu un kangourou. N’ayant pas le courage d’affronter la grande montée de beau matin, nous empruntons l’ancienne route (sur le bord de laquelle nous avons dormi) qui est moins pentue. Malgré un vent qui défie notre équilibre et nos cuisses, nous roulons bien et arrivons rapidement à Sorell. Nous sommes à la recherche d’une connexion internet pour donner des nouvelles, lire les mails et rechercher d’éventuels free campsite entre Sorell et Orford. Nous la trouvons à la bibliothèque municipale, l’occasion de lire des livres en anglais à Kiara (qui est fière de connaitre quelques mots d’anglais « petit pas à petit pas j’apprends l’anglais » ? ). Nous allons faire un tour au Woolworth (non content de nos 11L d’eau nous achetons un gros bidon de 10L… nous aurons 15L !!)puis direction le parc où il y a des barbecues au gaz : on se sent presque australien sauf que nous n’avons pas encore leur rythme. Nous devons être vigilants car les mouettes semblent également très intéressées par notre repas. C’est un endroit très sympa et assez fréquent en Australie, il combine des jeux pour enfants, des barbecues et des tables à l’ombre pour pique-niquer …on s’imagine bien passer une après-midi avec des amis ici … Nous pédalons ensuite jusqu’à la sorell Fruit Farm pour ramasser des fraises, des cerises. C’était censé être un highlight selon le lonely planet, bof, Béné et Kiara (ju et Maël n’y sont pas allés) ont passé un bon moment, surtout quand Kiara chantonnait dans les vergers, mais rien d’extraordinaire. Après un gouter frugal (au sens propre du terme), nous cherchons où nous planterons notre tente ce soir. Les tasmans ne sont pas très friendly sur ce coup… ils nous répondent que ce sont des « private property » et qu’il faut aller voir ailleurs ! tant pis nous trouverons rapidement un coin en bord de mer, avec un belle vue …. Et nous le découvrirons plus tard dans la soirée, un étang avec des grenouilles !Il y a toujours un vent à décorner les bœufs, le montage de tente est périlleux, elle se soulève dans tous les sens et le vent s’y engouffre avec plaisir. A 18h45, le campement est quand même en place. Nous passons une soirée tranquillou. Dommage, il y a des nuages, nous ne pouvons pas admirer le ciel étoilé. Vendredi 25 janvier – Sorell-Kellevie Nous nous réveillons sous la pluie …. Oh non ! Mais rapidement elle s’arrête et nous plions une tente déjà sèche. Etant dans un endroit pas très autorisé, nous essayons décoller assez tôt. On aura d’ailleurs la visite d’un de nos voisins d’une nuit pour savoir ce que nous faisions mais rien de plus. Nous retournons au parc de la veille pour prendre le petit dèj. Pendant que nous rangeons, la pluie refait son apparition de plus belle, ce qui altère un peu notre moral. Le temps de tout ranger, de retourner sur internet mettre à jour le site, il est midi. Nous décidons de manger sur place pour ne pas trop rouler sous la pluie. Nous quittons tout de même Sorell avec nos tenues de pluie. Nous avons 22km à faire sur la highway, c’est une deux voies mais ca circule pas mal et surtout les conducteurs nous taillent de sacrés shorts. Nous traversons une forêt avec les effluves d’eucalyptus, c’est agréable malgré les montées. Puis nous arrivons à un paysage beaucoup plus lugubre, avec le bas des arbres et les sols noircis… les témoins des incendies récents. Nous sommes d’ailleurs surpris par la mobilisation massive que l’on observe autour de ces incendies. A Sorell, il y avait même un campement pour les volontaires qui aidaient à a reconstruction … campement dont nous nous sommes fait chassés quand nous avons voulu planter notre tente ? La pluie a laissé la place à un beau ciel bleu : on est impressionné par la vitesse à laquelle le temps change ! Nous quittons la highway pour emprunter une route non-goudronnée. Le paysage change, la forêt est verte et dense. Mais la route reste toujours hilly, up and down, up and down,… Sur les indications de deux tasmanes, nous trouvons un campement génial, avec des toilettes, un abri éclairé, des prises et une table et tout ça avec le soleil. Nous profitons d’avoir de l’eau dispo, pour tous prendre une douche solaire complète : les p’tits bonheurs du voyage.Ca nous revigore et l’humeur maussade du matin semble bien loin. Nous nous même un peu de musique avec l’ordi pour danser. Lorsque les enfants sont couchés, nous profitons de l’abri pour regarder les cartes, taper le carnet de bord, lorsque nous entendons du bruit derrière : nous filons voir : un p’tit kangourou se fait la malle : Youpi, on en a vu un vivant et en liberté. Nous sommes bien paumés dans la campagne tasmane, plein de bruits étranges, … et encore ces rires , va falloir qu’on trouve quelle bête fait ça car nous avonsde plus en plus de doutes qu’un oiseau puisse faire ce bruit. Samedi 26 janvier Kellevie – Orford Nous nous réveillons ravis de notre campement. Plusieurs bêtes sont venus autour de notre tente cette nuit, parfois avec de drôles de bruit. Nous attaquons la route en terre et gravillons avec le sourire aux lèvres. Mais rapidement, nous tirons la langue. Une longue, très longue côté dès le début. C’est dur, surtout avec cette piste. Nous n’avançons pas très vite. Néanmoins, le paysage est magnifique, nous entrons dans la forêt de Wielangda, très verte, très touffue, légèrement humide et avec toujours ces senteurs d’eucalyptus. Nous faisons la pause de midi dans cette forêt. L’occasion d’une petite balade à pied avec les enfants. Mais après le repas, la route est toujours up ,and up, and up. C’est très dur, physiquement (et donc un peu moralement), surtout pour Béné. Nous sommes même obligés de pousser dans une montée car avec les gravillons et la pente impossible de repartir. Et même lorsqu’il y a des descentes, elles sont tellement pentues qu’on ne peut pas relacher et aller à fond les ballons : avec les trous et les gravillons de la route et les 50kg qui poussent derrière, vigilance nécessaire sinon c’est la chute. Heureusement, nous croisons de nombreux kangourous et un porc-épic qui nous font oublier (du moins pour un instant) nos cuisses douloureuses. Les kangourous sont petits ou grands mais c’est toujours génial de voir ces animaux dans leur milieu naturel… et en trois D ;) A la sortie de la forêt, nous optons pour le bord de mer, qui devrait être moins hilly. Le paysage est moins aride que du côté d’Hobart même si les champs restent jaunis. Beaucoup de pâtures avec des moutons. Nus retrouvons également la route goudronnée, c’est moins sympa pour les yeux mais beaucoup mieux pour le vélo. La route est moins hilly mais chaque montée réveille les douleurs des cuisses et des fesses. Quand nous arrivons près de Orford, nous sentons els bonnes odeurs de barbecue …pour Australian’s day. A Orford, nous trouvons le nomad park. Un grand champ avec déjà quelques caravanes et tentes plantées. Après avoir demandé, nous nous y installons. /nous sommes gentillement invité par un jeune garçon à venir près du feu …ce qui est très sympa jusqu’à ce qu’ils ajoutent du bois vert … Quand la nuit tombe, nous apercevons un groupe de 6 kangourous qui traversent tranquillement au fond de notre campement… et ces rires qui se font entendre.. l’occasion de demander à nos voisins ce que c’est : donc c’est bien un oiseau, le cocobar (traduction phonétique de l’accent tasman d’un mec bourré, orthographe à vérifier ! ) qui a une hauteur de 30cm, de plusieurs couleurs et qui mange les serpents.
precedent suivant les photos sont dans la Galerie photo© 2012/2014 --- Ju, Béné, Kiara & Maël --- www.lespedalesdouces.fr dernière version 13/01/2014 Voyage d’une famille dans le monde