Java, Indonesie


Lundi 8 juillet – jeudi 11 juillet Surabaya-Yogjakarta-Pangadaran
Nous rejoignons Yogjarkarta en train. Nous avions entendu beaucoup de bien de cette ville, en contraste avec Jakarta. Sympa mais sans plus. Nous regoutons au vélo mais cette fois à la place des fainéants puisque nos déplacements se font principalement en Bejak (vélo devant lequel est installé un siège). Bon les béjaks sont au gabarit des indonésiens, ce qui fait que nous sommes bien tassés lorsque nous montons côte à côte, Ju et moi. Mais cela nous permet de mieux « sentir » la ville, une ville qui est principalement plate ce qui ne nous fait pas trop culpabiliser d’utiliser ce moyen de transport. La ville abrite le palais du sultan, le Kraton. Un ensemble architectural dont certains bâtiments laissent entrevoir la richesse du sultan mais rien de bien fantastique non plus. Yogja est le point de départ pour visiter 2 temples Borobudur, temple bouddhiste et Prambanan, temple hindouiste. Ayant eu des échos relativement négatifs de Borobudur (énormément de monde, excessivement cher, sale), nous allons à Prambanan en bus de ville. Eh oui, Yogja a un réseau de bus. Comme à beaucoup d’endroits, nous sommes surpris et nous avons le sourire aux lèvres lorsque nous voyions le monde qui y travaille : à chaque arrêt de bus, 2 ou 3 personnes travaillent … un pour encaisser les sous, un pour aider à faire descendre/monter les personnes dans le bus et un pour « au cas où » ?et dans le bus, il y a le chauffeur et l’assistant chauffeur qui donne les arrêts et les correspondances à chaque stop… notons qu’ils sont très souriants et toujours disponibles pour nous renseigner … faudrait-il y voir un lien entre exigence à outrance de productivité et aigritude au travail ?

Je n’entrerais (presque !) pas dans le débat. Nous arrivons donc à destination sous la pluie. Et nous constatons des prix également excessifs pour les adultes et les enfants. Sachant que ce n’est pas ce qui passionne les enfants, qu’on risque de se faire tremper et que l’on a déjà vu pas mal de temple nous faisons demi-tour sans passer par la case visite. Nous ferons quand même un tour dans un temple chinois sur le chemin du retour. Yogja possède un marché aux oiseaux où s’organisent des concours de chants. Ayant laissé les averses passer, nous arrivons lorsque tout est fermé … nous faisons malgré tout un p’tit tour et finalement concluons que c’est plutôt une bonne chose que ce soit fermé … c’est en fait une grande animalerie avec tout genre d’animaux dans des cages minuscules … déjà que les oiseaux j’ai du mal alors les chiens, chats et singes, ça me retourne trop le ventre. Seul animal que je préfère voir en cage, c’est l’énorme boa constrictor qui y est. Il fait au mois 5 mètres de long et notre présence semble activer on appétit … mais derrière le grillage, nous pouvons l’observer tranquillement. La ville est célèbre pour ses tissus, en particulier le Batik qui consiste à de la peinture sur coton avec des motifs caractéristiques. Une balade dans les dédales du marché de tissus s’impose. Le monde grouille de partout, les petites allées laissent juste la place à une personne, rien de plus facile que de se perdre dans tous ces recoins qui abritent tous des échoppes de tissus ou de vêtements.

Les adultes, nous apprécions de fouiner comme cela. En revanche pour les enfants, ils en ont vite marre, d’une part parce qu’ils ne voient pas trop d’intérêt à regarder les tissus. Mais aussi parce que comme partout en Indonésie, les gens viennent les toucher sur la tête, au visage, essayent de les embrasser… C’est particulièrement prégnant ici. Nous prenons le bus le soir pour rejoindre Pangandaran dans la nuit … 8 heures de bus, nous nous sommes dit que cela serait plus facile avec les enfants… nous voilà partis à toute berzingue dans les rues de Yoga, ça klaxonne à tout vent pour faire écarter les voitures qui se trouvent en face de nous lorsque nous doublons. Nous nous arrêtons 10 minutes plus tard sur un parking pour changer de bus, ouf ! nous n’allons pas garder le même chauffard pour les 8 heures … après 10 minutes avec le nouveau chauffeur, nous regrettons l’ancien ! Les enfants s’endorment mais difficile pour nous de fermer les yeux … arriverons- nous à destination sains et saufs ? Il remonte la file de camion par la gauche (sachant qu’en Indonésie, ils roulent MAJORITAIREMENT à gauche) pour griller le feu rouge qui stoppait tous le monde… Entre ces accélérations de fous, il s’arrête toutes les 20 minutes pour regarder la clim’ qui ne fonctionne pas, pour regarder ses pneus, pour manger, … nous dépassons une fois de plus un camion mais cette fois nous faisons une embardée, même les indo du bus émettent un son… 3 km plus loin nous nous arrêtons pour constater que le pneu est complètement à plat … aller encore un arrêt de 30 minutes pour changer la roue et bien sur dans la nuit il s’arrêtera pour la faire réparer ! Au bout du compte, 4h du mat’ nous sommes tous les 4 dans notre chambre à Pangandaran…

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dernière version 13/01/2014
Voyage d’une famille dans le monde